Les Wagon Automotive d’Orbec en lutte pour l’emploi

Publié le par NPA Comité Lisieux

La société mère britannique Wagon Automotive a déposé son bilan et l’avenir des sites en France reste incertain. Les discussions ont lieu avec d’éventuels repreneurs. Mais les travailleurs n’entendent pas accepter n’importe quelles conditions. A quelques semaines des échéances, l’usine Wagon Automotive d’Orbec, dans le Calvados, est bloquée depuis lundi par les salariés en lutte. Entretien avec Anthony Delauney, responsable de la CGT du site. 

L'usine Wagon Orbec occupée

L'usine Wagon Orbec occupée


Où en est-on dans les discussions avec les éventuels repreneurs, connaît-on leurs intentions ?

Aujourd’hui il semble y avoir 3 repreneurs : Halberg, nouveau groupe emboutisseur en France. Il veut travailler dans l’automobile mais aussi dans la diversification ; GMD, groupe très diversifié, très intéressant pour nous aussi il faudra regarder les conditions sociales de la reprise ; SNOP, groupe d’emboutissage automobile mais reste fermé à la diversification.

C’est donc pour peser sur les conditions de la reprise que la mobilisation s’est développée sur le site d’Orbec ?

Effectivement les salariés du site ne veulent pas subir, il veulent être dans la possibilité de choisir leur avenir. Nous demandons une reprise du site qui permette la pérennité du site et de maintenir les emplois. Aujourd’hui [jeudi 25 juin] nous avons repris le travail parce que des avancée significatives ont eu lieu, mais nous restons vigilants et s’ils décident de nous imposer un repreneur, la réponse sera terrible et à la hauteur du préjudice : les salariés n’accepteront pas « le foutage de gueule ».

Pour infos, tout a commencé lors de la fusion des groupes WAGON et OXFORD. A l’époque, notre site fonctionnait correctement autant dans les résultats financiers que la qualité. Le groupe WAGON a pris le risque de modifier l’organisation du travail alors que cela fonctionnait. Depuis, les conditions de travail et les résultats se sont dégrader à mesure. De plus pour un site comme le nôtre qui, sur trois ans, avait fait environ 190 millions d’Euros de chiffre d’affaires, c’est près de 52 millions d’euros qui sont sortis de nos caisses. Comment vouloir que notre site fonctionne dans ces conditions quand on détruit les performances industrielles et que l’on vide les caisses d’un autre côté ?

As-tu des échos des autres sites et quels sont les réactions des politiques ?

Sur les autres sites, une partie pensent comme nous, à Orbec, et une autre tout autrement. Les intérêts ne sont pas les mêmes ! Aujourd’hui nous avons un comité central d’entreprise, au sein duquel une petite partie, celle qui incarne les responsabilités de ce comité, est plus dans l’accompagnement et dans la manipulation à des fins personnelles. En tant que délégué syndical CGT, je ne peux bien évidement pas cautionner cela : il n’est pas acceptable que les décisions se passent en coulisse et que les réunions du comité centrale servent juste à la procédure et de poudre aux yeux. Cela me révolte, mais je pense que les choses vont changer lors des prochaines réunions !

Concernant les politiques nous travaillons actuellement avec tout l’éventail politique de notre région. De ce côté-là, il n’y a pas de blocage et je dirais même que les choses avance bien.

Quelles sont les échéances pour les travailleurs ?

Voici le calendrier à venir : le 1er juillet 2009, réunion du comité central d’établissement ; le 7 juillet 2009, audience au tribunal de Versailles : présentation des offres de reprises ; le 13 juillet 2009 : résultat de la délibération du tribunal de commerce de Versailles.


Orbec, 25 juin 2009

Publié dans Social

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