La voix est libre ou l’expression d’une démocratie tronquée

Alors que seuls les notables et professionnels de la vie publique de Lisieux et du Pays d’Auge auront leur voix libérée sur le plateau de France 3 ce samedi 10 mars 2012, nous tenons à manifester notre étonnement appuyé quant à l’absence de celles et ceux (ou de leurs représentants) qui ont été notamment les victimes des décisions prises par ces tenants de longue date des affaires.

Au premier rang, nous retrouvons l’élève Aubril ayant quelque problème de tenue vestimentaire provoquant chahut dans la cour pour réclamer au moins une bretelle. Grand adepte de l’économie dès le moment qu’il n’y a pas d’obligation de résultat, nous aurons droit à ses fanfaronnades éclairées comme il sait si bien les cracher dans le dos des salariés en luttes : “ce ne sont que des brûleurs de palettes”… Quand à l’épicière Valter qui se tiendra à ses côtés, nous savons bien qu’elle compte ses rangs en vue d’agrandir son échoppe dont l’enseigne illumine jusqu’à Paris : pressée de soustraire…

Plysorol, Mc Bride ou Sodibo : voici des exemples de centaines de voix de travailleurs qui aimeraient aussi être libres et entendues de ceux qui gouvernent le Pays d’Auge ! Qui parie sur leur avenir ? N’y a-t-il pas des syndicats, des association et d’autres partis politiques prenant part à la vie sociale et économique de notre bout de Normandie ?

A travers ces quelques mots plus forts que la seule indignation, nous demandons, membres du Collectif Résistances du Pays d’Auge, que soient respectées la diversité des points de vue et son expression équitable dans l’exercice démocratique que devrait offrir une émission d’un média du service public. Nous invitons les travailleurs en souffrances (chômeurs, précaires, …), ceux qui sont inquiets du flou de la situation, les citoyens lexoviens et augerons à rejoindre la place de la République à Lisieux ce samedi 10 mars à partir de 11h pour écouter ce qu’ils ont à se dire et faire entendre nos voix libérées.

Résistances du Pays d'Auge